Les bouddhas de la dix-septieme Terre

■Le bouddha vivant Lian-sheng    Sheng-yen Lu

■Book 200 - L'Eveil parfait et universel

  Une tranche et encore une tranche d'Illumination

   —L'esprit intelligent de la vie—

■Traduit du chinois par Sandrine Fang

■Copyright c Sheng-yen Lu c2013, Editions Darong

 

 

Le titre de ce chapitre étant ainsi présenté, je garantis que les personnes importantes de la religion bouddhique s'évanouissent et tombent à la renverse comme des chevaux qui s'effondrent.

Ils pourraient critiquer ainsi :

— Sheng-yen Lu est fou, il a vraiment perdu la tête !

— Sheng-yen Lu a détruit le dharma du bouddha. Cette per­sonne est la plus intrépide du monde entier, personne n'est plus au­dacieux que lui.

— Quels tours Sheng-yen Lu joue-t-il ?

— Comment serait-il possible de poser une tête sur une autre tête ?

— Il parle à tort et à travers ! Il dit des absurdités ! Il dit des inepties !

— Il ne faut pas le croire !

[…]

Tous les gens qui apprennent le bouddhisme connaissent les bodhisattva des Dix Terres :

– la première Terre : la Terre de la joie ;

– la deuxième Terre : la Terre du détachement de la souillure ;

– la troisième Terre : la Terre de l'illumination ;

– la quatrième Terre : la Terre de la lumière de sagesse ;

– la cinquième Terre : la Terre de la conquête difficile ;

– la sixième Terre : la Terre de l'apparition présente ;

– la septième Terre : la Terre du voyage lointain ;

– la huitième Terre : la Terre du non-ébranlement ;

– la neuvième Terre : la Terre de l'intelligence excellente ;

– la dixième Terre : la Terre des nuées dharmiques.

L'Illumination égale : dans cet état, les trente-deux caractéris­

tiques physiques remarquables sont parfaites, les bonheurs et les vertus sont grands.

L'Illumination merveilleuse : c'est le Fruit de bouddhéité1 fi­nale.

On peut dire que l'Illumination égale correspond aux bouddhas de la onzième Terre, et l'Illumination merveilleuse aux bouddhas de la douzième Terre.

D'après mes connaissances, le bodhisattva Avalokitésvara à mille bras a onze têtes. Au sommet, c'est le bouddha Amitâbha ; dessous, c'est le bodhisattva Vajrapâni ; plus bas, c'est le bodhisattva Avaloki­tésvara à neuf visages. (Cela signifie la onzième Terre.)

Donc, le bodhisattva Avalokitésvara à mille bras est un bouddha de la onzième Terre. (C'est le Tathâgata de la lumière de doctrine correcte.)

Le bouddha Sâkyamuni a obtenu le Fruit bouddhique de l'Éveil merveilleux et réalisé quatre sortes de nirvâna ; ses quatre sagesses sont parfaites et éclatantes. Le Bouddha est un bouddha de la dou­zième Terre.

Le Tathâgata du Grand Soleil (le bouddha Mahâvairocana) a obtenu les Cinq Sagesses parfaites et éclatantes. Il est un bouddha de la treizième Terre. (C'est le Corps de la Loi.)

En outre, le bouddhisme tantrique proclame que le bouddha Adharma est le bouddha primitif, qui est un bouddha de la seizième Terre.

Bon !

Maintenant, Sheng-yen Lu a découvert qu'au-dessus du boud-

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dha primitif – le bouddha Adharma – il y a encore des bouddhas qui se trouvent à la dix-septième Terre. J'estime que le nom de ces bouddhas est « bouddha de l'absence de nom ».

Tous les bouddhas à la dix-septième Terre ont :

– l'absence de renom ;

– l'absence de forme ;

– l'absence d'action ;

– l'absence d'intervention ;

– l'absence d'absence.

Le nom des bouddhas de la dix-septième Terre est unifié, ils s'appellent tous « bouddha de l'absence de nom ». J'ai remarqué que seuls les bouddhas de cette Terre peuvent être considérés comme véritablement éveillés. Voici à quoi cela se réfère :

« Il ne s'agit pas de bouddha, il ne s'agit pas de coeur, il ne s'agit pas d'objet. »

Je prie tout le monde de lire le Sûtra des noms des bouddhas ensei-gné par le Bouddha. Dans ce sûtra, il y a beaucoup de bouddhas qui ont le même nom. Pour le bouddha Dîpamkara, des myriades et des myriades de bouddhas portent le même nom que le bouddha Dî-pamkara. Pour le bouddha Sâkyamuni, des myriades et des my­riades de bouddhas portent le même nom que le bouddha Sâkya-muni. Tous ceux qui ont un nom de bouddha sont classés à un ni­veau plus bas que la seizième Terre.

À la dix-septième Terre, les noms des bouddhas n'existent pas. Je les appelle « bouddha de l'absence de nom ».

Je suis vraiment un homme d'Éveil. Il n'y a rien qui soit plus réel que cela.

Si l'on peut découvrir les bouddhas de la dix-septième Terre, on sera effectivement un homme d'Éveil suprême.