Un bon livre qui porte sur la vertu
■ Le bouddha vivant Lian-sheng Sheng-yen Lu
■ La Claire Lumiere ici et maintenant
Illumination sur le trouble de l'esprit
■ Traduit du chinois par Sandrine Fang
■ Copyright c Sheng-yen Lu c2015, Editions Darong
La Fraîcheur du coeur au moment présent est mon cent quarante-cinquième livre. La cause de sa rédaction est assez particulière.
On peut dire que la composition de ce livre a été recommandée par un bouddha, une divinité. Ce bouddha est le bouddha Shan-kuang (le Bouddha de la lumière bienveillante), cette divinité est le saint souverain Wen-chang.
À l'époque, le Bouddha de la lumière bienveillante m'a dit :
— Le genre humain d'aujourd'hui penche de plus en plus vers la convoitise, et très peu de personnes ont un coeur tempérant et un désir modéré. Bien que la civilisation se développe, la lumière bienveillante n'existe presque plus. Je ne voudrais pas que le genre humain entre largement dans les Trois Mauvaises Voies, mais, ayant vu la situation actuelle, je ne peux m'empêcher de m'en attrister. Je suis téméraire de vous faire venir aujourd'hui, c'est pour vous demander d'écrire un livre en vous servant de tout votre talent, dans le but de secourir le genre humain, afin qu'il puisse s'éveiller rapidement et s'abstenir avec prudence de la convoitise. Cela retiendra en effet l'intérêt des êtres doués de sensibilité.
Après la rédaction du livre La Fraîcheur du coeur au moment présent, je sais que le Bouddha de la lumière bienveillante, le saint souverain Wen-chang, a été très content, que les êtres célestes du Ciel en ont fait l'éloge et que les bouddhas et les bodhisattva en ont été enchantés. Ces derniers m'ont indiqué :
— Ce livre est un grand livre bienveillant qui est en mesure de secourir largement les êtres vivants, et son but principal est que les yeux ne contemplent pas les images lubriques, que les oreilles n'écoutent pas les voix lascives, que le nez ne recherche pas le parfum, que la bouche n'apprécie pas les bons goûts, que le corps ne veuille pas la finesse, l'esprit ne manifeste pas de mauvaise pensée. C'est un état où le coeur n'est pas touché par les facteurs extérieurs.
Les bouddhas et les bodhisattva m'ont encore dit :
— L'écrit de ce bon livre n'a pas de trait commun avec celui des autres bons livres.
— La couverture ressemble à celle d'un magazine, le contenu est celui d'un livre spirituel.
— Ainsi, exhorter le monde à la bienveillance ne laisse pas de trace.
— C'est un bon livre à la première place du monde.
J'ai été fort ravi de les entendre. Bien plus, une histoire prodigieuse a été communiquée du monde céleste, ce qui est justement une incidence merveilleuse du livre La Fraîcheur du coeur au moment présent. Je la transcris ci-dessous :
Un lecteur, Li Shih, a acheté La Fraîcheur du coeur au moment présent et, après être rentré à la maison, il en a commencé la lecture. Il a estimé que ce livre était excellent et qu'il lui avait beaucoup apporté.
Li Shih avait une petite soeur, qui éprouvait de la répugnance pour les aliments. La cause de son anorexie mentale était que, fort bizarrement, elle voulait maigrir.
Au début, la petite soeur de Li Shih se nourrissait de façon irré-gulière et, lors du repas, elle ne mangeait qu'un petit morceau de pain, une feuille de salade, une toute petite quantité de poisson ou de vi-ande, son appétit était comme celui d'un petit chat.
Étant donné que son régime alimentaire était celui d'un petit chat, elle maigrissait, bien évidemment. Elle en était fort contente, extrêmement satisfaite. Car son corps était devenu plus mince.
Cependant, un problème arriva. Bien que son amincissement soit réussi, la quantité de son alimentation se réduisit considérablement jusqu'à ce qu'elle refusa de se nourrir. Plus tard, la soeur de Li Shih constata qu'elle mangeait seulement une tranche de pain et avait l'impression d'avoir consommé un pain entier. Alors, elle n'avalait qu'une bouchée de pain, et elle arrêtait. Légumes, poissons, viandes, elle ne voulait plus en manger, pas même une bouchée ; elle avait envie de vomir si elle en avalait. À chaque repas, elle ne prenait donc qu'une bouchée de pain et buvait de l'eau pure. Elle se sentait toujours rassasiée et n'avait jamais faim.
La situation devenait terrible. La petite soeur de Li Shih, qui avait à l'origine une tendance à l'embonpoint, était devenue maigre comme une baguette, elle n'avait que la peau sur les os, ses cheveux étaient ternes, ses yeux enfoncés dans leurs orbites, sa figure creusée comme une boîte crânienne, ses quatre membres ressemblaient à des branches d'arbre. Quand elle marchait, elle avait besoin qu'on soutienne sa personne et qu'on la retienne si le vent soufflait.
Elle ne pouvait plus manger. Si elle avalait un aliment, elle le vomissait aussitôt après ; d'ailleurs, elle n'avait vraiment pas d'appétit. Sa famille l'exhortait à manger. Son alimentation devenait impossible, même la plus petite quantité de nourriture ne pouvait être ingérée. Sa famille s'en inquiétait énormément.
Sa famille recourut à un médecin, elle s'adressa aussi à un psychologue, mais les traitements médicaux ne produisirent aucun effet !
Un médium dit qu'elle avait heurté un revenant ! Un sorcier dit qu'elle s'était déjà engouffrée dans la voie de l'Esprit affamé ! Un homme habité par un génie obsédant dit qu'elle était envoûtée ! Il y avait des explications diverses et toutes sortes de solutions proposées, mais aucune ne produisait l'effet attendu.
Li Shih se faisait du souci pour sa petite soeur, il était dévoré d'anxiété pour elle. Une nuit, il rêva d'un esprit divin qui lui annonça :
— La Fraîcheur du coeur au moment présent est un bon livre qui porte sur la vertu. Un bon livre apporte un mérite, cent bons livres apportent cent mérites. Si vous l'achetez et l'offrez au monde, agir ainsi sera un grand bienfait et la maladie de votre petite soeur pourra être guérie.
Ce rêve était net, clair.
Li Shih estima que ce serait facile à réaliser, il acheta alors cent exemplaires de La Fraîcheur du coeur au moment présent, et les offrit à ses proches parents, ses amis et ses collègues de travail pour qu'ils puissent le lire. Il pria en même temps l'esprit divin apparu dans son rêve afin qu'il le rassure de la vérité de ses propos, et que leurs bienfaits puissent se réaliser !
Après cela, un merveilleux changement s'est fait jour :
La petite soeur de Li Shih adore le lait de chèvre. Sa situation a changé, elle peut petit à petit prendre une ou deux tranches entières de pain, et elle a accepté de prendre ses repas. Son alimentation est progressivement redevenue normale. En un mois, son état de santé s'est rétabli comme avant.
L'arrivée de son anorexie mentale était bien étrange, le départ de sa répugnance pour les aliments aussi. Même les médecins n'y comprenaient rien.
Le livre La Fraîcheur du coeur au moment présent a-t-il eu un effet dans cet événement ? Personne ne peut le prouver, parce que tout est invisible. Ce qui est immatériel, si on y croit, malgré l'absence de preuves, l'absence de pièces à conviction, existe alors, et si on n'y croit pas, il n'existe donc pas. Croire ou non dépend seulement de soi-même !
Après avoir communiqué avec le monde des esprits, j'ai prouvé le fait, et je témoigne de la véracité de cette histoire.
