Les propos d’Agni, le dieu du feu(二)

■ Le bouddha vivant Lian-sheng, Sheng-yen Lu

■ La Claire Lumière ici et maintenant Illumination sur le trouble de l'esprit

■ Traduit du chinois par Sandrine Fang

■ Copyright © Sheng-yen Lu ©2015, Éditions Darong

 

Cet incendie s’était grandement propagé, et les boutiques alentour étaient complètement détruites par le feu. Tout le monde fut surpris par un phénomène : un seul bâtiment avait été préservé de l’incendie, le feu étant passé par-dessus. Les immeubles situés à gauche et à droite étaient tous consumés, mais la maison de Hsü Ch’ang était la seule qui n’avait pas été touchée par le feu. Comme c’était étrange ! Tout le monde s’en émerveillait.

Quelqu’un me demanda :

— Les immeubles à gauche et à droite sont complètement détruits, un seul bâtiment est sauf, pourquoi en est-il ainsi ?

Je répondis :

— Je le sais.

— Donnez-nous vite la réponse !

Je dis :

— Le feu est passé par-dessus !

La personne écarquilla les yeux en me regardant fixement et s’en alla d’un air mécontent.

J’éclatai de rire. En fait, je savais vrai- ment, car je n’étais pas ignorant. La con- naissance est la connaissance, le défaut de connaissance est le défaut de connais- sance, ce qui est la véritable connaissance.

*

Bien que je fusse conscient de la descente du ciel du génie tutélaire du feu et qu’une seule maison restât sauve dans l’incendie du village de Tahou, je ne voulais pas en savoir plus immédiatement sur ce Hsü Ch’ang qui résistait à la luxure. Par conséquent, je n’avais pas l’intention d’aller le voir.

 

Contre toute attente, Hsü Ch’ang prit l’initiative de venir me rencontrer. C’était au petit matin, quelqu’un frappa à ma porte. Je lui ouvris. L’homme qui se présentait avait un visage carré, entre deux âges, un aspect éminent et majestueux. Il tenait un manuscrit et se montra impatient de me dire qu’il était Hsü Ch’ang.

— Oui ? lui demandai-je.

— J’ai rêvé du dieu tutélaire du village, répondit-il, il m’a dit qu’il faudrait mettre par écrit mon histoire du refus de la débauche, et la confier à Sheng-yen Lu.

— Pourquoi me confiez-vous les pages manuscrites ?

— Le dieu tutélaire du village a dit que vous allez les faire paraître dans votre livre pour exhorter le genre humain, et que ce sera un grand bienfait.

Cette fois-ci je compris tout. L’oeil de la divinité et du génie est prodigieux et perspicace.

Je fis l’éloge de Hsü Ch’ang :

— Une femme belle et salace a couru après vous, et vous l’avez refusée. Vous êtes un véritable homme saint !

Hsü Ch’ang exprima :

— C’était vraiment par chance ! Par bonheur ! Vous le saurez après la lecture du manuscrit !

Hsü Ch’ang me confia son manuscrit et s’en alla précipitamment. Je le lus, et mon coeur fut saisi d’effroi. Je rédigeai de nouveau le manuscrit de Hsü Ch’ang comme suit.

Hsü Ch’ang avait un ami nommé Chao. L’épouse de ce dernier était une femme au caractère lubrique. Elle était assez jolie et avait des manières extrême-

 

ment volages. Selon Hsü Ch’ang, elle ne craignait pas les rumeurs, et ses paroles étaient empreintes de lasciveté. Chao lui- même n’y prêtait pas attention.

Un jour, Hsü Ch’ang rendit visite à Chao, mais l’épouse de ce dernier était toute seule à la maison. Elle articula :

— Mon mari est parti en mission officielle. Ce service commandé le fait s’absenter durant un mois. Je vois les autres époux en couple et cela me donne inévitablement le coeur emporté et le visage brûlant.

Ayant entendu cela, Hsü Ch’ang la trouva bizarre, il se retourna et voulut partir.

L’épouse de Chao reprit :

— Mon visage est vraiment chaud, examinez-le au toucher.

Elle approcha alors de lui son visage fragile. Ses yeux d’amande et ses sourcils, comme une montagne printanière, con- tenaient son émotion et débordaient d’une affection muette. Sa bouche était petite comme une cerise, sa langue parfumée, et son corps, brûlant comme un serpent, s’accola à celui de Hsü Ch’ang.

L’épouse de Chao souffla :

— La vie est courte, la vie est souf- france. Ne pensez-vous pas que nous devrions faire quelque chose ?

— Faire quelque chose ?

— Oui, une chose entre nous, entre deux personnes, dit-elle dans un souffle doux comme l’orchidée.

Hsü Ch’ang comprit enfin tout ce qu’elle disait : « La vie est courte et mal- heureuse, divertissons-nous sur-le-champ, faisons ce que nous aimons faire, vous êtes mon seul frère bien-aimé… »

 

Hsü Ch’ang n’était pas indifférent à cet emballement, son coeur battait for- tement, son visage était pareillement brûlant, son coeur emporté, son corps entier échauffé, tout feu tout flamme.

Hsü Ch’ang était conscient que l’épouse de Chao était une femme de caractère lubrique. En temps ordinaire, elle était effrénée, sans retenue, sans mesure, ce qu’elle articulait n’était que des propos lascifs, immoraux, frivoles, vul- gaires. Il n’avait pas pensé que cette fois il était l’objet de sa séduction. Voilà un mauvais facteur conditionnant qui arrivait sans que l’on puisse s’y opposer.

L’épouse de Chao séduisait inten- tionnellement Hsü Ch’ang, lequel se serait trouvé incapable de la refuser. Hsü Ch’ang, dont le coeur n’était pas en repos et la pensée galopait de tous côtés, se rappela soudain la teneur d’un livre bienveillant qu’il avait justement lu le matin même ; et les caractères de ce bon livre scintillèrent devant ses yeux...

Un poème disait :

Guetter la beauté sensuelle d’autrui génère l’excitation du coeur,

Les os rongés et l’agression de l’arme sont des malheurs attirés par soi-même.

Si on met l’âme en joie et donne des offrandes aux Trois Joyaux,

La pratique de la perfection et la culture de la vertu donnent un rendez-vous avec le bonheur.

(la suite au prochain numéro)

 

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