La légende d’un peintre(1)

■ Le bouddha vivant Lian-sheng Sheng-yen Lu

■ La Claire Lumière ici et maintenant

Illumination sur le trouble de l'esprit

■ Traduit du chinois par Sandrine Fang

■ Copyright © Sheng-yen u ©2015, Éditions Darong

 

Le peintre Ts’ao Wei était très renommé et sa célébrité s’étendait loin. Il peignait au lavis et, plus tard, passa à la peinture à l’huile dont il avait appris la technique dans les pays occidentaux. Il faisait des expositions de ses tableaux partout dans le monde, il avait rem-porté plusieurs prix et reçu de bonnes cri-tiques.

Son style de peinture était ouvert et en vogue, réaliste, impressionniste, loufoque, spi-rituel ; la virtuosité jaillissait de ses tableaux.

Durant la période de consultation des sorts, j’entendis dire qu’il voulait me rendre visite. Moi aussi, j’aurais été ravi de le ren-contrer. Malheureusement, l’occasion n’était jamais au rendez-vous.

Plus tard, pendant un bon moment, je n’eus plus de nouvelle de Ts’ao Wei, et je l’ou-bliai presque.

Un jour, une famille vint me rendre une visite particulière. Elle me montra la photo d’un homme, en espérant que je pourrais por-ter secours à cette personne. Elle me déclina son identité : il se nommait Ts’ao et se pré-nommait Wei.

J’eus un sursaut :

— Est-ce le peintre Ts’ao Wei ?

— Oui, c’est un peintre.

— Est-ce le peintre Ts’ao Wei qui séjourne en France ? 

Je n’osai pas croire que la personne en question était lui.

— C’est exact.

Je regardai l’homme qui était sur la pho-to : lui et le Ts’ao Wei qui existait dans ma mémoire étaient très différents. Le premier avait un aspect souffreteux, une expression maladive, le physique d’un squelette qui se tient debout, et son visage au regard sans éclat était décharné, tout comme celui d’un ca-davre !

 

— De quelle maladie s’agit-il ? demandai-je.

— Il n’est pas malade, répondit sa famille.

Un membre de celle-ci ajouta :

— Les interprétations des gens sont con-fuses.

Le père de Ts’ao Wei me raconta :

— La maladie de mon fils est bien étrange. Il a senti tout d’un coup une faiblesse intense, il s’est alors allongé. On l’a transporté au service des urgences, le diagnostic n’a pas pu être établi. Depuis ce jour, tous les exa-mens médicaux complémentaires actuellement disponibles ont été faits, la cause de sa maladie reste pourtant toujours inconnue. Le médecin traitant a fait des conjectures sur sa maladie, s’est servi de maintes méthodes, aucun effet ne s’est produit.

Je demandai la date de naissance de Ts’ao Wei, regardai fixement la photo et entrai en méditation :

Je vis deux enfants en habit bleu tenir un fanion servant à appeler l’âme et voler de l’est à l’ouest ; je vis aussi plusieurs moines prendre à la main soit un mu-yu (tambour de bois en forme de grelot sur lequel est gravée une paire de poisson), soit un liu-yin (instrument rituel en osier, en branche de saules), en marmon-nant des textes canoniques, et un essaim de gens qui les suivait de près. C’était, semblait-il, une scène de funérailles…

Je secouai la tête et dis :

— Il n’y a pratiquement pas d’espoir de survie.

Ayant entendu ceci, ils sombrèrent dans le désespoir.

Le père de Ts’ao Wei s’exprima :

— Ts’ao Wei est un jeune homme intel-ligent et talentueux, son avenir ne peut être limité. Il est d’ailleurs le fils unique de notre fa-

 

 

mille. S’il partait comme ça, moi, un vieillard, quel espoir devrais-je garder dans la vie ?

Le père de Ts’ao Wei versa des larmes.

Je demandai :

— Qu’est-ce que les médecins ont dit ?

Sa famille répondit :

— Leur diagnostic a été unanime : Il ne lui reste que peu de temps à vivre !

J’exprimai :

— Je désire depuis longtemps faire la connaissance du peintre Ts’ao Wei, mais on ne s’est jamais rencontré. J’admire sa virtuosité, je suis allé regarder son exposition de tableaux, il y a longtemps que je l’apprécie. Je suis aussi désolé pour ce qui lui est arrivé !

Le père de Ts’ao Wei me sollicita :

— Étant donné que le grand maître Lu en est au courant, je vous prie alors de porter secours à Ts’ao Wei, de le sauver. Veuillez ab-solument lui tendre la main pour qu’il puisse s’en sortir !

Après un moment de perplexité, je dis :

— Je vais essayer d’appliquer pour lui une méthode du remplacement !

Je découpai un morceau de papier de la forme d’une figure humaine, et je mis en pra-tique cette méthode. Je voulus que la famille de Ts’ao Wei emporte cette figure chez elle, qu’elle choisisse un jour Ch’u du calendrier lunaire et qu’elle la brûle derrière sa maison avec des papiers dorés. Après quoi, on en re-parlerait.

J’examinai la situation pendant ma médi-tation :

Après le brûlage de la figure en papier, je discernai deux belles femmes, toutes nues. Ces deux femmes d’une beauté extraordinaire avaient un regard fascinant et montraient une attitude lascive qui provoquait les gens. Elles se dirigèrent en suivant la figure en papier vers la porte de derrière, se consumèrent et se trans-

 

 

formèrent en fumée.

Que signifiait cette scène ? Je ne le savais pas. Mais j’étais bien conscient que Ts’ao Wei avait heurté deux femmes-spectres.

Plus tard, la famille de Ts’ao Wei me fit savoir que l’état de Ts’ao Wei s’était légère-ment amélioré et qu’il avait pu se nourrir de bouillie de riz. Cependant, deux jours après, tout était remis en cause par la recrudescence de la maladie : son corps avait été gagné par l’indolence, il s’était étendu sur son lit et était redevenu moribond, comme avant.

La famille de Ts’ao Wei vint de nouveau me solliciter.

Je découpai une nouvelle fois un morceau de papier de la forme d’une silhouette humaine et appliquai la méthode du remplacement. Pa-reillement, Ts’ao Wei connut un rétablissement de sa santé qui ne dura que deux jours. J’exer-çai encore une fois la même application et il revint à la santé. Pourtant, deux jours après, il était dans l’état inverse, allongé tout comme un mort !

Ce qui était étrange, c’est qu’après chaque application de la méthode du remplacement apparaissaient immanquablement deux belles femmes, toutes nues. Je les ai regardées atten-tivement pendant un moment, et j’ai remarqué que chacune d’elles avait un maintien remar-quable, une beauté extraordinaire et était dif-férente de l’autre, c’est-à-dire qu’avec un re-gard attentif, je discernais qu’elles étaient des personnes différentes, l’une plus jolie que l’autre.

J’étais très embarrassé. Combien de belles femmes nues y avait-il en fait ? Pourquoi acca-paraient-elles toutes Ts’ao Wei ?

(la suite au prochain numéro)

 

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