Texte pour se prémunir contre le malheur de la débauche(1)

■ Le bouddha vivant Lian-sheng, Sheng-yen Lu

■ La Claire Lumière ici et maintenant

« Illumination sur le trouble de l'esprit »

■ Traduit du chinois par Sandrine Fang

■ Copyright © Sheng-yen Lu ©2015, Éditions Darong

 

Pour conclure ce livre, je compose un pe-tit « Texte pour se prémunir contre le malheur de la débauche ».

Je conseille à tout le monde d’observer ces dix principes :

1. Lire des livres spirituels qui permet-tent de se cultiver.

2. Observer les Cinq Préceptes.

3. Vénérer les bouddhas et les divinités.

4. Bien estimer son énergie, son souffle et son esprit.

5. Ne pas regarder ce qu’on ne doit pas voir, ne pas écouter ce qu’on ne doit pas entendre.

6. Ne pas prononcer des propos obs-cènes.

7. Brûler les livres libertins.

8. Les époux doivent se modérer dans les plaisirs charnels (ceux qui sont entrés en religion observent avec rigueur l’absti-nence).

9. Se lever dès qu’on se réveille.

10. Exhorter tout le monde à observer ces principes.

Si on voit la beauté d’autrui et si le coeur de fornication se manifeste, il y aura, on le sait bien, comme ce qui fut consigné il y a long-temps dans le Traité du Très-Haut sur la rétribu-tion des actes, l’enregistrement des trois esprits divins du corps, le compte-rendu fait par l’es-prit du foyer et les lares domestiques, ainsi que l’inspection des dieux des six étoiles de la Grande Ourse.

Aimer la beauté féminine et se laisser al-ler à la débauche nuisent certainement au mé-rite caché. Il existe naturellement dans les hauteurs des cieux la prédestination détermi-née par le Ciel souverain. Elles peuvent dis-créditer la réputation et anéantir l’intérêt de chaque individu. Les honneurs et les richesses seront supprimés, malgré ce que le sort avait promis. Si la part du bonheur est minime, la situation deviendra encore plus misérable, difficile, voire désespérée et inextricable.

Vous ne voyez pas la cause pour laquelle, dans des pays, des présidents de la Répub-lique, des gouverneurs et des Premiers mi-nistres sont destitués ?

 

Aimer la beauté féminine et se laisser al-ler à la débauche génèrent effectivement beaucoup de malheurs inopinés, car les prin-cipes moraux établis par le Ciel sont troublés, la conduite humaine est désordonnée, la na-ture humaine est aussi écartée et il y a évidem-ment une rancoeur gardée dans le coeur d’une autre personne. Soit l’époux assassine sa femme, soit l’épouse tue son mari, soit l’é-poux supprime l’amant, soit le concubin fait mourir le mari, soit on se suicide, soit on se tue l’un l’autre ; tout cela revient à perdre la vie.

À savoir, au moment où le feu du désir sexuel brûle, on a la bouche sèche et les lèvres torrides, et les deux personnes laissent échap-per la quintessence de la vie. Si on ne refrène pas les plaisirs, il se peut que l’énergie et l’es-prit s’épuisent et que la moelle osseuse se ta-risse, on pourra, de surcroît, attraper toutes sortes de maladies sexuelles, comme le sida, les furoncles tenaces, la syphilis. Certains in-dividus sont morts jeunes, à la fleur de l’âge, certains autres ont succombé à la maladie. La lasciveté génère absolument la mort.

Quant à ceux qui sont lascifs ou qui s’adonnent à la débauche, évidemment, leur coeur est foncièrement malhonnête, car dès

l’apparition de leur pensée licencieuse, toutes leurs intentions deviennent déviantes ; leur désir de convoitise est généré à la suite ; leur colère se manifeste également ; toutes leurs pensées aveugles apparaissent, comme la pen-sée illusoire, la pensée rusée, le coeur de la ja-lousie, le coeur de la nuisance, dont l’embrouil-lement est incessant, et leur coeur, tel un gib-bon, n’est jamais en repos ; leur pensée, tel un cheval, galope de tous côtés ; ils sont bien ca-pables de commettre tous les karma négatifs.

Parmi les gens lascifs et les débauchés, il en y a beaucoup qui sont encore plus vicieux ; voici leurs péchés :

− le viol commis sur des enfants ;

− l’abus de personnes vierges ;

− l’outrance portée sur des veuves ;

− la souillure faite à des religieuses.

Leur comportement ne vaut pas mieux que celui d’une bête, leur karma négatif pro-duit par le péché est cent fois alourdi !

Je vois que maintenant ces quatre situa-tions ne sont plus suffisantes. À l’époque con-temporaine, le coeur humain est dépravé, mal-veillant à un point qu’on ne peut imaginer.

(À suivre)