En conversation avec les petits anges

de la lumière de lotus

■ Le bouddha vivant Lian-sheng, Sheng-yen Lu

■ Discours abstrus sur la délivrance

« Pointer du doigt la Lune »

■ Traduit du chinois par Sandrine Fang

■ Copyright © Sheng-yen Lu ©2017, Éditions Darong

 

Qui sont les petits anges de la lu-mière de lotus ? Ce sont des enfants mi- séreux du nord, du centre et du sud de Taïwan que Lotus Light Charity Society fondée par le révérend maître Lu a adop-tés.

Ce sont des écoliers, soit d’une fa-mille uniparentale, soit d’une famille pauvre, soit que leur parent est une personne infirme ne pouvant pas travailler, soit que leurs parents se sont séparés ou divorcés, soit qu’ils sont élevés par leurs grands-parents, etc. Lotus Light Charity Society trouve des moyens pour les aider. On les appelle les « petits anges de la lumière de lotus ».

Le vendredi 27 avril 2012, en accom-pagnant de l’âcârya Lian-dien et des gens, je me rendis à l’école Lung-shan, au dis-trict Mei-nung, dans le sud de Taïwan. Le directeur de l’école était M. Hsu Chan-hung. Il y avait dans cette école plus de trente « petits anges de la lumière de lo-tus ».

Je déjeunai avec ces petits anges.

Je visitai la région administrative de l’école.

Ce qui était le plus important, c’était la conversation avec les petits anges dela

lumière de lotus au pied d’un grand fi-guier.

Les propos des enfants et la causerie enfantine étaient extrêmement amusants.

Tout le monde rit tout joyeusement et en bonne entente comme si l’eau et le lait se mélangeaient ensemble.

J’étais un vieillard âgé de soixante-huit ans.

La conversation avec un groupe d’é-coliers était très intéressante.

M. Wu Kuan-te, président général du secteur taïwanais de la Lotus Light Chari-ty Society, et M. T’ien Yuen-yi, secrétaire général de la société, auditoires ce jour-là, éclatèrent de rire.

Un petit ange demanda :

— Grand-père Shih-tsun (révérend Maître), as-tu des enfants ?

Je répondis :

— Oui. J’ai une fille, Lu Fo-ch’ing, et un fils, Lu Fo-ch’i. Ma fille est docteur en droit, mon fils a obtenu une licence de commerce.

Un petit ange demanda :

— Grand-père Shih-tsun, quelle ve-dette tu admires ?

Je répondis :

— Lin Ch’ing-hsia. Est-ce que tu con-

 

nais Lin Ch’ing-hsia ?

Un petit ange répondit :

— Je ne la connais pas !

(C’était un abîme entre les généra-tions, dis ! Mon époque était en fin de compte différente de la leur. Même il s’a-gissait d’une vedette brillante, elle ne se-rait plus reconnue quelque temps après.)

Un petit ange demanda :

— As-tu écouté les chansons du groupe « Ciel du mois de mai » ?

Je répondis :

— Non !

(Si un vieillard de soixante-huit ans écoute le « Ciel du mois de mai chanter, son coeur ne pourrait pas le supporter.)

Un petit ange demanda :

— Tu t’es marié avec Shih-mu (maî-tresse Lu), as-tu donné des baisers ?

Je répondis :

— Pour ce point-là, vous compren-drez plus tard que donner des baisers pourra engendrer des filles, des fils !

Un petit ange demanda :

— Grand-père Shih-tsun, quels étaient tes jouets quand tu étais un petit garçon ?

Je répondis :

— Des billes, des élastiques, des cartes à jouer.

Un petit ange demanda :

— Est-ce que tu joues à la toupie ?

Je répondis :

— Oui. Je joue très bien à la toupie. La toupie tourne et tourne encore, mais elle s’arrête après tout ! (S’il y a un com-mencement, il y a certainement une fin.)

Un petit ange demanda :

— Est-ce que tu as déjà vu M. Lin Shou-hao ?

Je répondis :

— Pas encore. Si l’on a une affinité prédestinée, on se rencontrera. Lin Shou-hao est une lumière de Taïwan, je fais perdre la lumière de Taïwan. (Tout le monde éclata de rire.)

[…]

Je parlai beaucoup de choses avec les petits anges.

À cause de l’écart entre deux géné-rations, tout devient différent. Qu’en pensez-vous ?