L’âcârya Lian-ho a dit ainsi

■ Le bouddha vivant Lian-sheng, Sheng-yen Lu

■ Discours abstrus sur la délivrance « Pointer du doigt la Lune »

■ Traduit du chinois par Sandrine Fang 

■ Copyright © Sheng-yen Lu ©2017, Éditions Darong

 

L’âcârya Lian-ho a écrit une lettre et me l’a envoyée du Brésil. Il a dit ainsi dans sa lettre :

Je me souviens du petit frère d’un condisciple brésilien, qui habite à Ts’ang-chou (ou Cangzhou), dans la province de Hebei, en Chine continentale, il s’appelle Chao Ai-yong, son petit nom est T’ieh Chu (Traduction littérale : colonne de fer). Il souffrait d’hydro-céphalie depuis son enfance, et puis il a été heurté par une voiture, sa vie était en danger imminent. Il était hospitalisé, il avait chaque jour des crises d’épilepsie, les médecins étaient complètement à bout de ressources, finalement et malgré eux, ils ont dit à la famille du patient de le ramener chez lui et de lui donner à manger ce qu’il voudrait manger. Autrement dit, rentrer et attendre la mort. En fin de compte, le condisciple m’a envoyé une photo de T’ieh Chu. J’ai pris la photo qui se trouve sur mon téléphone mobile et demandé au boud-dha maître de le bénir. Le bouddha maître l’a fortement frappé trois fois, et dorénavant, à partir de cet instant, T’ien Chu n’a plus d’accès d’épi-lepsie.

Il a écrit aussi :

En outre, le maître officiant Lian-ch’ieh a organisé un voyage depuis quelques mois, et à cause de la fatigue, il a contracté un rhume, il avait une nausée accompagnée de vomissements et de diarrhée, il souffrait d’insomnie et ne s’alimentait pas. Il a con-sulté plusieurs médecins et pris beau-coup de médicaments, cependant, tout cela ne servait à rien. En fin de compte, lorsque le bouddha maître a apposé sa main sur la tête des disciples, j’ai demandé au bouddha maître de le bénir particu-lièrement. Le bouddha maître a seule-ment levé une main et l’a posée sur son dos. En fait, étrangement, à partir de cet instant, Lian-ch’ieh n’a plus de vomisse-ments ni de diarrhée, il a retrouvé le som-meil normal, il est complètement guéri !

Et :

Ce qui est le plus incroyable, c’est que lorsque des disciples étaient sur le point de quitter le Brésil pour un voyage, il pleuvait à torrents depuis plusieurs jours, les nuages sombres s’accumulaient tous les jours, et le ciel de la journée était comme la nuit tombante, bien que l’on fût en été, mais il faisait très froid comme si l’on était en hiver. Un condisciple soucieux m’a écrit une lettre en disant : « Si une telle pluie torrentielle continue, quand on sera de retour au pays, on ne reconnaîtra pas Sao Paulo. » Alors, lorsque le bouddha maître a présidé la cérémonie du homa de la Sainte Mère du Ciel, en tant que priant principal, j’ai prié pour le pays du Brésil,

en souhaitant que durant l’année du dragon d’eau, le Brésil puisse avoir les vents propices et les pluies bienfai-sants et que le pays soit prospère et le peuple en paix ! En conséquence, après la cérémonie du homa, tout le territoire de la nation brésilienne a retrouvé son paysage d’origine : le ciel bleu, les nuages blancs, le ciel dégagé, l’air vif et pur. Jusqu’à au-jourd’hui, le soleil est beau et bril-lant, le climat est agréable, les Bré-siliens pourront encore pousser des cris de joie pour aller se jeter à la mer et y faire du surf. Je suis vrai-ment reconnaissant au bouddha maître, et je sais que tout cela est l’un des événements prodigieux que le bouddha maître porte, tous les jours, des secours au monde, ce n’est qu’une goutte d’eau dans l’océ-an (une petitesse de l’homme dans l’immensité de l’univers) !

En outre, le 15 mai 2012, lorsque la Lotus Light Charity Society était en train de réaliser un enregistrement vidéo de ma vie au Taïwan Lei Tsang Temple, deux femmes s’agenouillèrent brusquement et implorèrent un secours pour sauver leur vie.

Je leur demandai la raison. Voici ce qui s’était passé :

Ces deux femmes étaient gérantes d’un sanctuaire. En raison d’un incident imprévu, elles démontèrent l’autel et dispersèrent les statues installées dans le sanctuaire, les unes étaient distribuées aux gens, les autres jetées…

Contre toute attente :

Elles dirent que ces bouddhas et ces divinités étaient venus régler leur compte à elles, ce qui faisait que toutes leurs familles s’en trouvaient bouleversées comme une basse-cour en émoi.

Elles dirent :

— Nous ne pouvons plus tenir le coup ! Nous allons bientôt perdre la vie !

Je me dis :

Si c’était les bouddhas et les bodhisattva, la situation n’aurait pas dû être ainsi, il s’agissait certainement des spectres et des esprits inférieurs. Alors, avec la main, je frappai plus de trois fois le dos de ces deux femmes.

Je pensais qu’il n’y aurait plus d’incident !

Un moine me demanda :

— Pourquoi les trois frappements ont-ils produit un tel effet ?

Je répondis :

— Le premier frappement, c’est le ciel rond et la terre carrée ; le deuxième, c’est le décret transformé en loi en neuf chapitres ; le troisième, c’est que tout est en paix.

Le moine demanda :

— Que signifie un frappement ?

Je répondis :

— Un, c’est beaucoup ; beaucoup, c’est un. Un frappement et trois frappements, ils sont pareils.

Le moine demanda :

— Pourquoi ne frappez-vous pas l’espace ?

Je répondis :

— Pour l’homme qui s’attache au monde phénoménal, le frappement est donc sur ce qui a une forme.

Le moine demanda :

— Pour l’homme qui ne s’attache pas au monde phénoménal ?

Je répondis :

— Il arrive souvent qu’on ne le connaisse pas !

(Mes saints disciples méditent ceci : pourquoi arrive-t-il souvent qu’on ne le connaisse pas ?)