Le maître officiant Lian-hsing a dit ainsi

■ Le bouddha vivant Lian-sheng, Sheng-yen Lu

■ Discours abstrus sur la délivrance « Pointer du doigt la Lune »

■ Traduit du chinois par Sandrine Fang 

■ Copyright © Sheng-yen Lu ©2017, Éditions Darong

 

Le 27 mai 2012, dans la première chambre de la salle VIP de l’aéroport inter-national de Taoyuan, le maître officiant Lian-hsing venu de Singapour me raconta une histoire singulière.

Le maître officiant Lian-hsing dit :

— Ma fille a été enceinte, elle a passé ré-gulièrement des examens médicaux. Un jour, comme un coup de tonnerre dans le ciel serein, le médecin a dit que le coeur du bébé qui était dans le placenta ne battait plus.

— Que c’est triste ! Le médecin a décidé de pratiquer un avortement, parce que le bébé était inanimé dans le placenta ! dit sa fille.

Le maître officiant me raconta cet évé-nement.

Je lui dis :

— Juste au bon moment, on a un homa du bouddha Bhaishajyaguru (bouddha de la médecine), vous pouvez vous y inscrire comme prieur principal de la cérémonie, en espérant l’apparition d’un prodige !

— Après le homa du bouddha Bhai-shajyaguru, je vais prier tout particulière-ment pour la fille du maître officiant Lian-hsing.

Et :

J’ai récité mille fois le Sûtra du roi souve-rain Avalokitésvara. Le réciter mille fois per-met à un être inanimé de retrouver la vie.

Après la cérémonie :

La fille du maître officiant Lian-hsing se rendit de nouveau à l’hôpital pour subir un examen médical préscrit par son médecin. Le médecin eut les yeux écarquillés et la bouche bée, ses lunettes faillirent tomber, en fait, le coeur du bébé qui se trouvait dans le placenta palpitait à nouveau.

Tout était normal.

Le maître officiant Lian-hsing dit :

— Merci beaucoup pour le secours du révérend maître Lu !

Et :

Nous sommes reconnaissants au maître officiant Lian-hsing qui a confectionné des chapeaux du roi dharmique. Les chapeaux confectionnés par lui sont légers, d’une taille adéquate et d’un style beau et élégant.

Je remercie le maître officiant Lian-hsing.

Il dit :

— Veuillez ne pas dire merci pour la confection des chapeaux du roi dharmique ! C’est le révérend maître Lu qui me l’a appris

dans mon rêve. C’est vous qui me l’avez appris, faut-il remercier encore ?

À ces propos, j’éclatai de rire.

Le moine, d’un esprit fort curieux, questionna :

— Le bébé ne respire plus, comment peut-il revenir à la vie ?

Je répondis :

— Le soleil et la lune sont deux jades côte à côte, les quatre premières étoiles de la Grande Ourse ne se meuvent plus, (les points vitaux arrêtent de tourner).

Le moine interrogea :

— Comment peut-il (le bébé) revenir à la vie ?

Je répondis :

— Après l’arrêt, ils (les points vitaux) recommencent à tourner.

Je lui renvoyai la question :

— Qu’est-ce que la vie ? Qu’est-ce que la mort ?

Le moine répondit :

— Un souffle arrive, c’est la vie ; un souffle n’arrive pas, c’est la mort.

Je posai la question :

— Si le souffle n’existe pas, qu’est-ce que la vie et qu’est-ce que la mort ?

Le moine fut désemparé.

Le moine demanda à nouveau :

— Révérend maître Lu, vous ne con-naissez pas la couture, comment avez-vous enseigné dans le rêve du maître officiant Lian-hsing la confection des chapeaux du roi dharmique ?

Je répondis :

— Il existe naturellement des connais-seurs dans tous les lieux.

Le moine interrogea :

— C’est exact qu’il existe des con-naisseurs dans tous les lieux, mais pourquoi ces connaisseurs ne le lui ont-ils pas en-seigné ? Mais c’est le révérend maître Lui qui est venu enseigner.

Je répondis :

— Qui se trouve dans tous les lieux ? Qui est le révérend maître Lu ?

Le moine ne put s’exprimer :

— …

(Mes saints disciples, qui se trouve dans tous les lieux ? Qui est le révérend maître Lu ?)