La légende d’un peintre(2)

Je dis au père de Ts’ao Wei :

— Il y a beaucoup de belles femmes nues qui se tiennent autour de Ts’ao Wei !

Son père montra une mine incrédule :

— Il n’y a pas ce genre de chose !

— Réfléchissez un peu !

Il me fit comprendre :

— Le caractère de Ts’ao Wei, je le con-nais mieux que quiconque. C’est un artiste, bien que sa nature soit un peu désinvolte et galante, mais, il n’a qu’une petite amie qu’il connaît depuis de nombreuses années. Évi-demment, il existe effectivement des filles qui l’admirent, il se conduit comme une libellule qui touche l’eau et qui ne s’y baigne pas. Habituellement, il n’a pas d’inclination pour la débauche, son comportement reste dans les principes, il lui est impossible d’avoir tant de belles femmes…

Le père de Ts’ao Wei semblait avoir du mal à se rappeler. Bien sûr je n’en connaissais pas la cause.

Plus tard, la sœur de Ts’ao Wei s’informa de cet événement. Elle se souvint que son frère avait réalisé les portraits d’une centaine de femmes nues, qu’il avait exposé ces ta-bleaux et que les expositions avaient créé des remous dans le monde.

La raison pour laquelle les tableaux de femmes nues peints par Ts’ao Wei soulevaient une grande critique, c’est qu’ils montraient des sexes féminins dénudés et étaient tous des représentations absolument lubriques par :

−    le dévoilement des trois points (les ma-melons et le sexe) ;

 

−    une imitation à la perfection ;

−    une représentation intégrale du poil ;

−    l’expression du visage et le maintien de ces belles femmes qui extériorisaient une odeur luxurieuse.

Ces toiles peintes de femmes nues fai-saient grand bruit, parce qu’elles posaient une question de société : « De l’art ? De la las-civeté ? »

Les défenseurs de la vertu estimaient ainsi : « Dans ces tableaux obscènes, la partie génitale est mise en évidence, le visage de chaque femme accentue le désir charnel et la jouissance sexuelle. C’est un art superficiel. Il semble que les représentations picturales trop ouvertes attisent le feu lascif, il se peut qu’elles nuisent aux mœurs, détruisent la coutume et portent préjudice au cœur de l’homme. » Ils étaient convaincus que Ts’ao Wei ne faisait que la vente de la lasciveté à travers l’em-ballage de l’art, en chantant à haute voix la liberté de l’art, et que cela pourrait provoquer une énorme inquiétude de la société.

Les défenseurs de la vertu affirmaient :

— La liberté de l’art devrait se fonder sur la limite de ne pas empiéter sur la liberté d’autrui. Cet art-là fait partie de la lasciveté, du libertinage, et il ne peut transmettre la vertu par le pinceau. Il rend hideuse en re-vanche la dignité des femmes, il provoque l’invasion de la pornographie, et ainsi les gens éprouvent de l’anxiété et de l’angoisse !

Mais les arguments de Ts’ao Wei étaient ceux-ci :

— Le nu existe depuis l’Antiquité, quelle que soit la position du corps, il peut être considéré comme une représentation de l’es-

 

thétique corporelle de l’être humain, no-tamment les expressions du visage qui sont des reproductions par des techniques d’une haute difficulté. C’est purement une recherche de la manifestation de la nature de l’homme. Ce que fait un artiste, c’est montrer la nature humaine. La nature humaine est quelque chose de naturel, le corps nu est une unité probe et brillante, il n’y a pas de quoi en avoir honte. Le domaine de l’art ne concerne pas uniquement la « raison » et la « morale », il ne peut pas observer obstinément la « tradition » sans aucune volonté d’évoluer.

Tel était encore l’avis de Ts’ao Wei :

— Je ne m’oppose pas à la critique des gens. La question se pose sur la différence de la connaissance de chacun. Le genre humain désapprouve encore le nu, c’est justement la démonstration du confinement de la concep-tion personnelle. Je suis franc et ouvert, j’es-time personnellement n’avoir pas pris tout à la plaisanterie, n’avoir pas manqué de respect pour le monde, ne m’être pas moqué de tout !

Les deux parties échangeaient même des écrits polémiques dans les médias. Aucune d’elles n’avait de cesse. Chacune restait sur ses arguments.

Après avoir déclaré que Ts’ao Wei avait peint beaucoup de femmes nues, je me diri-geai, sous la conduite de sa famille, au sous-sol où l’artiste avait installé son atelier, pour regarder sa collection. Ce qui me surpris, c’était que toutes les femmes peintes étaient exactement celles que j’avais vues dans ma méditation : soit blondes, soit brunes, soit rousses, toutes étaient belles, charmantes, nues, dévergondées !

 

Ce qui me frappait, c’est que quand je les observais avec mon œil céleste, je voyais que ces belles femmes présentées sur les toiles étaient toutes vivantes. Elles vivaient dans des édifices de plusieurs niveaux, ou dans des pavillons à étage et à terrasse, tout comme dans des palais impériaux ; il y avait de beaux jardins et de beaux parcs dans le train-train quotidien de leur vie, il y avait aussi des belvédères superposés à l’infini.

Cette image ressemblait à la scène où Hsia Chieh (dernier empereur des Hsia) et Chou-hsin (le dernier souverain de la dynastie Shang) avaient fait construire des palais extrê-mement somptueux, excessivement luxueux. Le souverain Chou-hsin possédait de plus l’Estrade du cerf (lu-t’ai, emplacement où il avait accumulé ses trésors), le palais Ch’ing-kung (palais aux murs élevés et majestueux), des maisons ornées de jade.

Trois mille femmes très jolies, de belles personnes enlevées au peuple, séjournaient toutes dans les résidences impériales, don-naient du bon temps au tyran cruel et s’amu-saient avec exultation avec lui. Des viandes étaient accrochées aux arbres, les étangs emplis de vin ; les femmes se déshabillaient aux ordres, et toutes nues, en riant aux éclats, badinaient et se poursuivaient l’une l’autre entre les bassins de vin et la forêt de viande.

Il y avait aussi des musiciens qui com-posaient des chansons libertines, lesquelles donnaient même une émotion paralysante. Les jolies femmes étaient appelées pour exécuter des danses érotiques.

(la suite au prochain numéro)

 

2024年功德主方案 
點此入內 線上刷卡
(單位:美金)

  下載迴向報名專用表 

迴向報名表填完之後請傳送E-mail: Email住址會使用灌水程式保護機制。你需要啟動Javascript才能觀看它

燃燈paypal註冊的信箱是Email住址會使用灌水程式保護機制。你需要啟動Javascript才能觀看它 敬請同門善信大德注意,以免無法收款!謝謝!

 

「隨喜贊助」、廣告刊登等,請參考下方。


點選「隨喜贊助」進入PayPal 線上信用卡贊助網頁,填寫數量即是您的贊助金額!

 

   

◆其他贊助方法:劃撥、匯票、支票及國外匯款

聯絡我們:

投稿專用E-mail:Email住址會使用灌水程式保護機制。你需要啟動Javascript才能觀看它

電話:886-49-2312992 分機 362

傳真:886-49-2350140
迴向報名表傳送E-mail:Email住址會使用灌水程式保護機制。你需要啟動Javascript才能觀看它

 

贊助索閱一年24期紙本雜誌、變更郵寄地址、或 參加「功德主方案

請洽分機 367

 ◆刊登全彩廣告/賀詞/請佛住世詞,下載廣告確認單。

請洽分機 368