Le dieu-cochon(2)

■ Le bouddha vivant Lian-sheng, Sheng-yen Lu

■ La Claire Lumière ici et maintenant Illumination sur le trouble de l'esprit

■ Traduit du chinois par Sandrine Fang

■ Copyright © Sheng-yen Lu ©2015, Éditions Darong

Le Sûtra de la trace de Tao consignée dans le canon taoïste dit ceci :

La Reine mère est montée au palais et s’est assise à l’est face à l’ouest. Elle porte une ceinture dorée, élégante, brillante ; son visage éclatant est parfait et impo-sant, un grand ruban renfermant un in-flux transcendant et imprégné d’une vi-talité voltige en l’air ; un grand et brillant glaive est accroché à sa taille ; sa tête sou-veraine porte un bonnet d’or en forme de phénix, et ses pieds une paire de chaussures en forme de perroquet. À première vue, elle a une trentaine d’an-nées, une taille impeccable, une figure cé-leste d’une beauté supranaturelle sans égale ; elle est véritablement un esprit su-périeur.

La Mère d’or de l’Étang de jade me fit entendre :

Ma descente du ciel dissimule des ar-canes ;

Avec mon aide, il ne faut pas hésiter à faire l’inauguration ;

Le coeur des êtres animés est souillé par le désir charnel ;

Cette occasion permet d’exhorter le genre humain à savoir se modérer.

Bon ! Je commençai l’inauguration et je récitai :

Dieu du ciel, Dieu de la terre, Dieu du soleil et Dieu de la lune, en ce temps de l’inauguration, venez répandre de la lu-mière. La lumière d’inauguration sur les yeux, lesquels considèrent le monde ; la lumière d’inauguration sur la bouche, la-quelle donne des ordres ; la lumière d’inauguration sur les oreilles, lesquelles écoutent les voix ; la lumière d’inaugura-tion sur le coeur…

Je continuai à lire cette « incantation de l’inauguration » et je la récitai à plusieurs re-prises.

Je dis en bredouillant que le cochon Pa Chieh n’était pas encore arrivé. Sur la table d’offrande, les mets gras et les aliments maigres étaient tous prêts : pour seulement la grande brioche à la vapeur de Shandong, on en avait déjà préparé 108 pièces ; il y avait en plus quelques bouteilles de liqueur de Fen, de la province de Shanxi, et l’eau-de-vie de sorgho, boisson fabriquée à Taïwan, et une marmite de la Chine continentale.

Un « ploc » se fit entendre !

Le cochon Pa Chieh descendit du ciel. Il engloutit d’un trait dix grandes brioches à la vapeur et fit cul sec d’une bouteille d’eau-de-vie de sorgho…

*

Après l’inauguration que j’avais faite, le commerce de cette taverne s’avéra effective-ment florissant : la clientèle était vraiment nombreuse, les files de voitures ininterrom-pues. Les places de stationnement étant insuf-fisantes, les véhicules se garaient même dans la rue. La masse des clients y pénétrait comme un flot impétueux. L’argent rentrait comme de l’eau abondante qui y convergerait. Le pa-tron et les femmes de compagnie avaient un visage souriant, une figure épanouie !

Je fus étonné par cette situation. Com-ment cela pouvait-il être bon ? Le commerce marchait comme sur des roulettes, un senti-ment de surprise effleura étrangement mon coeur. C’était moi qui avais fait sa prospection, et c’était moi aussi qui l’avais inauguré. Ce-pendant, ce qui me tracassait, c’était plutôt ceci : cette taverne était un endroit pornogra-phique qui souillait les gens, elle était si prospère, ne nuirait-elle pas à beaucoup de

personnes ? La taverne avait réalisé un profit, je n’en profitais d’aucun. Ah ! pourtant, l’af-faire concernait le sens de la justice ! J’avais fait venir le cochon Pa Chieh pour porter pré-judice aux gens, quel malheur !

Et la Mère d’or de l’Étang de jade ? Com-ment endosserait-elle quelque responsabilité ? Voulait-elle intentionnellement me faire du mal ?

Le commerçant qui m’avait demandé la prospection était extrêmement content de voir prospérer si merveilleusement son af-faire ; l’argent rentrait en abondance, et le vi-sage de chaque homme devenant semblable à celui du cochon, poussait des grognements quand il voyait les femmes de la taverne.

Il me demanda une nouvelle fois de faire la prospection et d’inaugurer une autre statue du dieu-cochon. Il ouvrit successivement deux autres tavernes ; il était si souriant que sa bouche ne se fermait même plus.

Quand on est heureux, on est de bonne humeur. Il disait à tout le monde que la pros-pection du maître Lu était la meilleure et que le dieu-cochon inauguré par ce dernier était prodigieux, très efficace. Ce qui me faisait courir partout pour procéder à l’inauguration de statues, et j’avais failli devenir le « maître du cochon » !

*

Un jour, je passai devant une de ces ta-vernes, et j’eus un sursaut ! Il n’y avait per-sonne. La porte était même verrouillée.

J’allais aux deux autres tavernes. Ce qui me surprit, c’était que le volet de la porte prin-cipale était complètement abaissé, qu’il n’y avait personne et que la lumière était complè-tement éteinte. Ces trois tavernes avaient subi le même sort. Que s’était-il passé ?

 

Quand l’affaire se trouvait à son apogée, la clientèle arrivait sans discontinuer. Ces ta-vernes étaient très célèbres au loin comme dans les environs ; les belles femmes étaient nombreuses comme des nuages ; fonction-naires, agriculteurs, ouvriers, commerçants, les gens de tous métiers s’y rassemblaient ; et le tavernier était monté au rang des personnes célèbres et riches.

Ce dernier vint me rendre visite.

Je lui demandai :

— Qu’est-ce qui s’est passé ?

Le patron répondit d’une mine abattue :

— J’ai placé tous les capitaux dans l’ex-ploitation d’une mine. Une catastrophe a eu lieu dans la mine, tous mes capitaux sont per-dus. Les trois tavernes sont concernées. Au-jourd’hui, les dettes sont remboursées, mais je n’ai pas un sou vaillant.

Il demanda :

— Est-ce que votre prospection était er-ronée ?

Je me mis à rire :

— J’ai prospecté seulement les tavernes, je n’ai pas étudié la mine !

— Vous avez raison. Pourquoi la déité n’a-t-elle pas donné sa bénédiction aussi pour la mine ? dit-il avec un sourire amer.

J’expliquai :

— Le dieu-cochon a donné sa bénédic-tion pour la prospérité de la taverne, il est ins-tallé dans la taverne, il n’est pas dans la mine ! D’ailleurs, le dieu-cochon et la déité qui dé-fend la mine ne sont pas en communication l’un avec l’autre, ainsi que le sont les grands comédiens qui installent la statue du roi père Hsi-ch’in et les menuisiers qui dressent la sta-tue du maître immortel Lou-pan.

(la suite au prochain numéro)

 

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