Le dieu-cochon (3)

Le patron s’en alla avec le coeur lourd. Je le regardai partir au loin, et j’eus un sentiment de tristesse en moi ! Les affaires mondaines sont changeantes, certaines personnes passent de la pauvreté à la riche puis redeviennent ensuite pauvres. La pauvreté et la richesse changent alter-nativement, le bonheur et le malheur sont inter-dépendants, s’il n’y avait pas le bonheur avec ces trois tavernes, comment pouvait-il y avoir le mal-heur avec la mine ?

Le bonheur ! Ce n’était pas évident.

Le malheur ! Ce n’était pas non plus évi-dent.

Quelque temps s’écoula.

Ce patron me provoqua encore un sursaut. En fait, il était entré en religion et montrait l’image d’un bonze, la tête rasée, sa physionomie était parfaite, fort imposante. Il s’était débarrassé de toutes les mauvaises habitudes d’un sordide commerçant ; cette personne avait complètement changé.

Je demandai :

— Vous êtes entré en religion ?

— Oui.

— Quelle en est la raison ?

— Dans mon rêve, fort net, une déité s’est manifestée, elle a dit que j’étais à l’origine un bonze et que, dans cette vie présente, je devais renoncer au monde.

Soudain, je compris que c’était la Mère d’or de l’Étang de jade.

Il continua : — Autrefois, ma pensée était ignorante. — Et maintenant ?

— J’ai enfin compris aujourd’hui les doctrinesbouddhiques qui sont véridiques et qui ne sont pas de la tartuferie, ainsi que la Réalité absolue qui est constante et immuable.

— À quoi vous appliquez-vous ?

— Je cultive le visage originel. Le visage ori-ginel est constant, inchangeable et inaltérable, autrement dit, celui qui est inscrit dans le Sûtra du coeur : « l’absence de naissance, l’absence d’extinc-tion, l’absence d’augmentation, l’absence de di-minution, l’absence de souillure, l’absence de

 

pureté », c’est plus précisément le dharma non conditionné ; on peut dire que c’est la nature de bouddha, le corps de la Loi, le germe du Tathâga-ta, l’image réelle, le monde du dharma, la nature du dharma, la vacuité.

— Votre passé…

— J’avais un coeur insensé.

— Maintenant ?

— J’ai un coeur sincère.

— Jadis, maintenant ?

— Toutes les lois s’attachent au corps de la Réalité absolue ; par l’utilité des productions con-ditionnées, les phénomènes de l’apparition et de l’extinction sont générés.

Le bonze ajouta :

— Ma vie a complètement changé. Mainte-nant, je ne détruis pas la vie, je ne vole pas non plus ; bien plus, je m’abstiens de forniquer, de mentir, de boire de l’alcool ; je ne porte même plus de vêtements luxueux et renommés ; je m’abstiens de chants, de danses et de tous spec-tacles ; je me prive de l’usage d’un lit spacieux ; je m’interdis de manger aux heures défendues et d’accumuler de l’or, des joyaux et de l’argent.

— C’est l’observance des préceptes ! — C’est exact. Je dis au bonze : — Maintenant, vous êtes entré en religion, et

c’est effectivement une entreprise formidable. Cette tâche est un grand travail qui consiste à révéler la vérité de la vie cosmique, pour que les êtres vivants puissent transformer leur confusion en éveil, et finir le cycle des existences. Je m’exclamai et célébrai la grande sainte, la souveraine de l’ouest, la vénérable Mère d’or cé-leste de l’étang de jade infini. Au fond, elle avait voulu que je fisse l’inauguration du dieu-cochon pour que le commerce des tavernes se trouvât à son apogée. Ensuite, les tavernes furent fermées, passèrent de la floraison à la ruine, et le patron fut conduit vers le chemin de l’entrée en religion. Dès le début, tout cela avait été délicatement arrangé par la Mère d’or. Elle savait tout. Je suis d’avis que la Mère d’or de l’Étang de jade apparaît au monde lors de la production con-ditionnée d’un grand événement, c’est-à-dire le grand facteur qui conditionne le secours porté aux êtres animés.

(fin)

 

 

Le spectre rancunier(1)

■ Le bouddha vivant Lian-sheng, Sheng-yen Lu

■ La Claire Lumière ici et maintenant

Illumination sur le trouble de l'esprit

■ Traduit du chinois par Sandrine Fang

■ Copyright © Sheng-yen Lu ©2015, Éditions Darong

 

Un certain Chiang Chung vint consulter son

avenir.

Je dessinai d’abord une voiture sur un papier

et je dis ensuite :

— Votre travail a un rapport avec celle-ci.

Un individu curieux qui se trouvait à côté

l’interrogea :

— Vendeur de véhicules ?

Chiang Chung secoua la tête.

Une autre personne demanda :

— Garagiste ?

Chiang Chung secoua encore la tête.

Une troisième articula :

— Ma conjecture serait exacte. Vous êtes

chauffeur ?

Chiang Chung secoua toujours la tête. Il dit :

— Vous ne trouvez pas la réponse. Je fabrique

des voitures miniatures. Les grandes sont

destinées aux adultes, les petites aux enfants.

Tout le monde se mit à rire.

Je levai la tête, jetai un coup d’oeil sur le visage

de Chiang Chung et m’apprêtai à consulter son

avenir. Soudain, j’eus un sursaut, parce que

son visage avait changé.

Au début, Chiang Chung avait des cheveux

courtes, maintenant, ils étaient longs et

épars ; la couleur rouge de son visage était

passée au bleu ; ses sept orifices saignaient, sa

figure était infernale, terrifiante, notamment le

regard de ses yeux qui se remplissait de ressentiment

venimeux.

Épouvanté, je ne pus articuler un mot. Un

moment après, je repris la parole :

— Votre avenir, je vais l’examiner dans

une pièce à l’intérieur !

Chiang Chung me suivit jusqu’à une chambre,

là il n’y avait personne.

Je dis :

— Il y a un spectre rancunier en vous ! Au

début, Chiang Chung ne voulait pas l’avouer,

demeurant nerveux, agité.

Je continuai :

— C’est une femme spectre, et elle avait

un nævus au menton ! Si vous ne vous débarrassez

pas de ce spectre rancunier, toute

votre vie présente sera absolument embarrassée

par sa présence.

Chiang Chung n’avouait toujours pas.

Je repartis :

— Vous aviez convenu de partir ensemble,

mais, au dernier moment, vous

vous êtes dérobé, comment n’éprouveraitelle

pas de la rancune ?

Chiang Chung, effrayé, s’agenouilla devant

moi et raconta tous les détails de ce

qui s’était passé.

Chiang Chung était fabricant de voitures

miniatures. Il avait recruté une comptable

qui s’était installée dans un bureau de

son usine. Cette nouvelle comptable était

atti-rante et mariée depuis un an seulement.

Chiang Chung avait aussi une

famille, mais son épouse était bien acariâtre.

La comptable éprouvait de la pitié envers

Chiang Chung. Et voici qu’au jour le

jour, cette pitié se transforma en amour : la

comptable tomba amoureuse de son patron

qui à son tour éprouva insensiblement de

l’amour pour son employée. Puisque l’épouse

de Chiang Chung était acariâtre et jalouse,

leur amour se développa toujours de manière

discrète et extrêmement furtive.

Si l’occasion se présentait, l’homme, dans

le dos de son épouse, et la femme, dans le

dos de son mari, faisaient l’amour ; ils avaient

ainsi déjà eu maints rapports sexuels.

Ces deux personnes avaient fait un

serment d’amour aussi solide que la mer

et les montagnes : elles voulaient vivre

et aussi mourir ensemble.

Pour employer une expression proverbiale

: quoique l’oeuf soit bien ferme, il peut

aussi y avoir une fissure. Leur relation galante

serait dévoilée un jour ou l’autre. Et

ainsi, une lettre intime que Chiang Chung

avait écrite à sa maîtresse fut découverte par

son mari, lequel interdit immédiatement à

son épouse d’aller au travail et avertit

l’épouse de Chiang Chung.

(la suite au prochain numéro)

 

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